Il y a des scènes à tous les étages et pour tous les goûts
: des reprises rock/pop/country voire reggae populaires aux compositions originales, elles se dégustent tranquillement assis à une table une bière à la main, ou bien en dansant (toujours avec une bière à la main) au pied de la scène, pendant que le contrebassiste du groupe joue debout en équilibre sur son instrument !
Les plus chanceux pourront assister à une symphonie en « si circulaire », numéro au cours duquel le musicien-bricoleur monte sur sa contrebasse artisanale et joue de son instrument avec… une meuleuse. Pour corser le tour, le tout se passe sur le toit d’une voiture décorant le bar (oui, aux Etats-Unis, on décore les bars avec des voitures). Faut toujours qu’ils en rajoutent ces américains.
L’avenue est pleine à craquer toute la nuit, c’est le défilé de chair exposée, santiags bon marché et chapeaux de cowboy. Apparemment les locaux pensent que la récente série télévisée Nashville a rendu populaire la ville très rapidement, elle est par exemple devenue l’une des principales destinations aux USA pour les enterrements de vie de jeunes filles/garçons. Ainsi, au détour des rues, impossible de manquer les tracteurs transportant à l’arrière une grande remorque réaménagée en dance-floor mobile, ou bien ces « pedal tavern » dont le principe et de boire, boire, ou encore boire et chanter faux tout en pédalant en musique assis autour d’une tireuse à bière. Après quelques centaines de mètres de pédalage (qu’on suspecte à assistance électrique), il ne reste plus que le chauffeur (sobre ?) pour diriger ce bateau ivre dans le trafic.
Le centre-ville est donc en plein essor, on démolit de vieux bâtiments pour construire des complexes hôteliers pas assez nombreux pour accueillir toute cette foule. D’après un de nos hôtes, il y a 3 ans une chambre d’hôtel à Nashville coûtait plus cher qu’à New York du fait de leur rareté. L’aéroport à proximité tourne à plein régime ce qui n’arrange en rien le flux de visiteurs.
Pour les amateurs de musique plus calmes, vous pouvez vous rendre dans des coins plus éloignés du centre-ville, pour apprécier de superbes musiciens dans une ambiance authentiquement country, blue-grass ou americana (pour connaître la différence entre ces trois styles, Wikipédia sera votre meilleur ami). Nous avons expérimenté un de ces repaires crasseux, The Basement, escortés par nos hôtes Rachel et Rob. L’endroit porte bien son nom et il faut connaître, car son entrée en semi-sous-sol à l’arrière d’un bâtiment en briques rouges est très discrète. On entre dans un espace sombre et frais dont les murs transpirent le malt d’orge. La scène fait quelques mètres carrés, la salle l’entoure de 3/4. On s’installe sur des vieilles chaises en bois et tabourets avec sur la scène un grand gaillard au corps tatoué, casquette sur un crâne rasé et longue barbe, portant jeans, bottes en cuir et chemise rayée. Là, il se met à chanter comment son cœur brisé le mène dangereusement sur la Whiskey Road au son de sa seule guitare et de sa voix profonde. Il s’appelle Jeremy Pinnell et nous avons adoré ! Petite promo : vous pouvez aller le voir en concert en France cet été (12 août) à Saint-Agrève en Ardèche, pour le Festival Equiblues.
L’artiste suivant (le principal en fait, le premier était seulement la première partie) que nous avons écouté est Patrick Sweany, il semblait beaucoup plus connu localement mais son style nous a moins touché, en partie dû au fait qu’il était impossible de comprendre ces paroles. Il n’en est pas moins qu’il jouait de ses trois guitares les yeux fermés comme possédé par Django Reinhardt.
Nos hôtes Warmshowers nous ont ensuite offert une super balade en vélo de Nashville by night, avec comme récompense, après l’ascension des chemins tortueux du Fort Negley, une vue panoramique sur les gratte-ciels de Nashville illuminés, puis une folle descente Downtown dans les bas-fonds au milieu des honkey tonk à nouveau. N’étant partis initialement que pour aller voir un concert dans un bar, nous n’avions pas jugé bon de prendre d’appareil photo avec nous…
Pour les grands fans de musique qui se rendraient à Nashville, il y a l’incontournable BlueBird Café, qui a vu et voit encore défiler des stars de la musique : les français ne connaissent Taylor Swift que pour sa musique commerciale pour adolescente mais celle-ci s’est fait connaître ici même pour ses musiques country ! La popularité de ce lieu est telle qu’il vous faudra acheter vos places une bonne semaine à l’avance.
Avant d’aller se remplir les oreilles de musiques, vous pouvez aussi aller au grand stade couvert Bridgestone Arena de 40 000 places encourager les Predators, l’équipe de hockey sur glace de la ville, dans les favoris du championnat national. Pensez à vous habiller en jaune pour l’occasion c’est la couleur de l’équipe. D’ailleurs nous étions en ville lors d’un week-end de plusieurs match play-off, nous nous sommes retrouvés à la sortie du stade le vendredi soir dans un tsunami jaune de supporters avec nos hôtes Heather et Ben.
Et sinon la journée, Nashville est une ville très jeune, avec un gros campus universitaire au cœur de la ville. Nous en avons traversé deux, dont un digne d’un film hollywoodien, avec les maisons des fraternités chacune représentée par des lettres grecques en façade (les fraternités sont des associations d’élèves qui sont nommées pompeusement par une suite de lettre grecques pour montrer que, chez ces gens-là, Monsieur, on vaut mieux que les autres), la pelouse remplie de canettes vides et gobelets plastiques rouges, et, affalés sur un vieux canapé dans la pelouse, trois gorilles adolescents bodybuildés récupérant de leur soirée de la veille.
La ville est relativement accessible aux vélos et avec un grand soleil, il est fort agréable d’aller se balader au pied du Parthénon, dans le Centennial Park. Oui vous avez bien lu Parthénon, il s’agit de la seule réplique exacte (en béton néanmoins) du temple d’Athènes…Ce monument a une histoire similaire à celle de la Tour Eiffel (Paris, France), puisqu’il a été construit à l’occasion d’une grande exposition d’envergure nationale. Il était voué à la démolition dans la foulée, mais a été sauvegardé en raison de l’attachement des habitants.
A l’extérieur de la ville, côté sud, par lequel nous sommes arrivés, c’est un défilé de villas gigantesques pas toujours de bon goût et aux styles uniques. Beaucoup de stars de la musique country habiteraient dans ces quartiers. Nous avons seulement été marqués par une très grosse statue de chevaux cuivrée au style très rococo, des vaches texanes qui voyaient pour la première fois des vélos et des grandes fermes d’élevage de chevaux.
Nous passerons deux nuits chez nos hôtes Rachel et Rob, avec qui nous avons bien discuter politiques, dans leur vieille maison en bois sombre et revêtement en marbre à l’intérieur. D’ailleurs, Rob est très engagé dans son comité de quartier de Edgehill, qui essaie de se faire entendre pour sauvegarder les maisons historiques encore debout afin qu’elles ne soient pas rasées au profit de nouvelles maisons très design. Leur quartier arbore fièrement comme emblème un ours qui lance des boules de neige, très curieux en fait pour la région. Il s’agit en fait de la statue mascotte d’une ancienne boutique de glace qui a été conservée dans le parc public du quartier.
Après ce court séjour de débauche musicale à Nashville, au milieu des cordes de guitares et sous des cordes de pluie, nous avons repris la route vers les profondeurs du Tennessee, de la Géorgie et de la Caroline du Sud, cœur des vieux états du Sud des Etats-Unis, conservateurs jusqu’à l’os, et chrétiens jusqu’à la moelle.
A venir, l'ensemble des photos de notre séjour à Nashville...
L’avenue est pleine à craquer toute la nuit, c’est le défilé de chair exposée, santiags bon marché et chapeaux de cowboy. Apparemment les locaux pensent que la récente série télévisée Nashville a rendu populaire la ville très rapidement, elle est par exemple devenue l’une des principales destinations aux USA pour les enterrements de vie de jeunes filles/garçons. Ainsi, au détour des rues, impossible de manquer les tracteurs transportant à l’arrière une grande remorque réaménagée en dance-floor mobile, ou bien ces « pedal tavern » dont le principe et de boire, boire, ou encore boire et chanter faux tout en pédalant en musique assis autour d’une tireuse à bière. Après quelques centaines de mètres de pédalage (qu’on suspecte à assistance électrique), il ne reste plus que le chauffeur (sobre ?) pour diriger ce bateau ivre dans le trafic.
Le centre-ville est donc en plein essor, on démolit de vieux bâtiments pour construire des complexes hôteliers pas assez nombreux pour accueillir toute cette foule. D’après un de nos hôtes, il y a 3 ans une chambre d’hôtel à Nashville coûtait plus cher qu’à New York du fait de leur rareté. L’aéroport à proximité tourne à plein régime ce qui n’arrange en rien le flux de visiteurs.
L’artiste suivant (le principal en fait, le premier était seulement la première partie) que nous avons écouté est Patrick Sweany, il semblait beaucoup plus connu localement mais son style nous a moins touché, en partie dû au fait qu’il était impossible de comprendre ces paroles. Il n’en est pas moins qu’il jouait de ses trois guitares les yeux fermés comme possédé par Django Reinhardt.
Nos hôtes Warmshowers nous ont ensuite offert une super balade en vélo de Nashville by night, avec comme récompense, après l’ascension des chemins tortueux du Fort Negley, une vue panoramique sur les gratte-ciels de Nashville illuminés, puis une folle descente Downtown dans les bas-fonds au milieu des honkey tonk à nouveau. N’étant partis initialement que pour aller voir un concert dans un bar, nous n’avions pas jugé bon de prendre d’appareil photo avec nous…
Pour les grands fans de musique qui se rendraient à Nashville, il y a l’incontournable BlueBird Café, qui a vu et voit encore défiler des stars de la musique : les français ne connaissent Taylor Swift que pour sa musique commerciale pour adolescente mais celle-ci s’est fait connaître ici même pour ses musiques country ! La popularité de ce lieu est telle qu’il vous faudra acheter vos places une bonne semaine à l’avance.
Avant d’aller se remplir les oreilles de musiques, vous pouvez aussi aller au grand stade couvert Bridgestone Arena de 40 000 places encourager les Predators, l’équipe de hockey sur glace de la ville, dans les favoris du championnat national. Pensez à vous habiller en jaune pour l’occasion c’est la couleur de l’équipe. D’ailleurs nous étions en ville lors d’un week-end de plusieurs match play-off, nous nous sommes retrouvés à la sortie du stade le vendredi soir dans un tsunami jaune de supporters avec nos hôtes Heather et Ben.
Et sinon la journée, Nashville est une ville très jeune, avec un gros campus universitaire au cœur de la ville. Nous en avons traversé deux, dont un digne d’un film hollywoodien, avec les maisons des fraternités chacune représentée par des lettres grecques en façade (les fraternités sont des associations d’élèves qui sont nommées pompeusement par une suite de lettre grecques pour montrer que, chez ces gens-là, Monsieur, on vaut mieux que les autres), la pelouse remplie de canettes vides et gobelets plastiques rouges, et, affalés sur un vieux canapé dans la pelouse, trois gorilles adolescents bodybuildés récupérant de leur soirée de la veille.
La ville est relativement accessible aux vélos et avec un grand soleil, il est fort agréable d’aller se balader au pied du Parthénon, dans le Centennial Park. Oui vous avez bien lu Parthénon, il s’agit de la seule réplique exacte (en béton néanmoins) du temple d’Athènes…Ce monument a une histoire similaire à celle de la Tour Eiffel (Paris, France), puisqu’il a été construit à l’occasion d’une grande exposition d’envergure nationale. Il était voué à la démolition dans la foulée, mais a été sauvegardé en raison de l’attachement des habitants.
A l’extérieur de la ville, côté sud, par lequel nous sommes arrivés, c’est un défilé de villas gigantesques pas toujours de bon goût et aux styles uniques. Beaucoup de stars de la musique country habiteraient dans ces quartiers. Nous avons seulement été marqués par une très grosse statue de chevaux cuivrée au style très rococo, des vaches texanes qui voyaient pour la première fois des vélos et des grandes fermes d’élevage de chevaux.
Nous passerons deux nuits chez nos hôtes Rachel et Rob, avec qui nous avons bien discuter politiques, dans leur vieille maison en bois sombre et revêtement en marbre à l’intérieur. D’ailleurs, Rob est très engagé dans son comité de quartier de Edgehill, qui essaie de se faire entendre pour sauvegarder les maisons historiques encore debout afin qu’elles ne soient pas rasées au profit de nouvelles maisons très design. Leur quartier arbore fièrement comme emblème un ours qui lance des boules de neige, très curieux en fait pour la région. Il s’agit en fait de la statue mascotte d’une ancienne boutique de glace qui a été conservée dans le parc public du quartier.
Après ce court séjour de débauche musicale à Nashville, au milieu des cordes de guitares et sous des cordes de pluie, nous avons repris la route vers les profondeurs du Tennessee, de la Géorgie et de la Caroline du Sud, cœur des vieux états du Sud des Etats-Unis, conservateurs jusqu’à l’os, et chrétiens jusqu’à la moelle.
A venir, l'ensemble des photos de notre séjour à Nashville...
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