lundi 4 juin 2018

Washington D.C - du 17 au 20 mai

Nous arrivons en fin de journée dans la capitale des US, « D.C. » pour les intimes, pour « District of Columbia » (prononcer « dissi »), après avoir expérimenté notre premier trajet en train avec Amtrak, l’équivalent de notre SNCF.
Voyager en train aux USA, contrairement aux préjugés de modernité qu’on pourrait avoir sur le pays, c’est un peu comme remonter des années en arrière au temps des locomotives diesel et des gros billets de train en papier avec leur belle bande magnétique au verso !
Dans la petite gare de Charlottesville où nous avons pris le train pour Washington, il n’y a pas d’affichage des trains en temps réel, seul un panneau avec des lettres coulissantes présente le ou les 2 trains quotidiens de la gare.




Quand le train arrive, le chef de gare braille dans la gare pour informer les passagers. Le quai y est réduit à une bande de bitume au niveau des rails, et l’accès au train se fait par des petites marches à roulettes apportées par le chef de gare en face de la porte de l’unique wagon qui prend les passagers (plus simple à gérer avec un seul wagon, sinon ils devraient amener des marches-pied pour chaque !). Evidemment, une seule porte et plusieurs personnes qui montent, cela crée une file d’attente, d’autant plus gênante sous la pluie que le « quai » n’est pas abrité.



Pour le transport des vélos, ce n’est pas comme dans les TER français où la montée dans le train se fait sans rien demander à qui que ce soit : seuls certains trains peuvent prendre des vélos entiers, qu’il faut alors donner à bout de bras au bagagiste au pied du wagon bagage. Dans les autres cas il faut mettre le vélo dans un carton après en avoir démonté les pédales et le guidon. 

A l’intérieur du train en revanche, il faut avouer que les sièges et l’espace pour les jambes sont bien appréciables, version américaine XXL oblige. Les contrôleurs circulent toutes les 20 minutes pour s’assurer que tout va bien et valident encore les tickets en les poinçonnant. Par contre, notre arrivée avec 1h30 de retard a confirmé ce que nous avions lu sur internet et entendu : aucune ponctualité fiable sur Amtrak, et le passage régulier des contrôleurs ne donne pas pour autant plus d’informations sur l’heure finale d’arrivée. Et personne ne semblait énervé pour autant...  

Ainsi, c’est avec, au loin, la coupole éclairée du Capitole, que nous débarquons à Washington, par les entrailles de la monumentale gare Union Station (cette gare est heureusement beaucoup plus moderne que celle de Charlottesville !). 



Sitôt sortis de la gare, nous sommes en plein coeur de la ville mais agréablement surpris de trouver sur notre chemin des quartiers résidentiels de petites maisons en brique, traversés de pistes cyclables dignes de villes européennes. Nous descendons au sud-est de la ville pour nous rendre chez Les et Crystal, les hôtes Warmshowers qui auront la gentillesse de nous héberger quatre nuits durant ! Leurs enfants ayant quitté le nid, ils mettent à disposition le sous-sol de leur maison aux cyclistes de passage. Les est un artisan-bricoleur qui restaure de vieux bâtiments ou maisons et Crystal est professeur de mathématiques au collège. Ils sont tous deux activement engagés dans la vie de la paroisse locale.


Notre arrivée à Washington signe la première page de notre pause culturelle avant de traverser le pays vers l’ouest. Cela coïncide par chance à des jours de pluies intenses, trop intenses pour la saison d’ailleurs, qui se prêtent parfaitement à la visite des nombreux musées de la ville, d’autant plus qu’ils sont quasiment tous gratuits à Washington ! 
La plupart de ces musées appartient au Smithsonian Insititute, un important institut de recherche et de partage de la connaissance qui fonctionne notamment grâce à des donations (de récentes donations, très importantes, ont été faites à condition que les musées deviennent gratuits).  

Ces musées ont des collections très riches et diversifiées, et il faut faire des choix pour ne pas y passer des journées entières. Nous avons pu visiter le musée de l’Air et de l’Espace (des satellites, des avions, des fusées, des vaisseaux spatiaux, des missiles grandeur nature dans tous les sens – un rêve pour beaucoup de (grands) gamins !), le musée d’Art (très belle collection de peintres impressionnistes européens, dont un autoportrait de Van Gogh…), le musée d’Histoire Naturelle (des os en pagaille, avec en guest-star les squelettes de T-Rex, de tricératops et une mâchoire de mégalodon) et le musée de l’Histoire des Etats-Unis (une amusante dose de chauvinisme à l’américaine, où on apprend que c’est les USA qui ont gagné la première guerre mondiale – tous seuls ?, et où on oublie le rôle de La Fayette dans la conquête de leur indépendance).





Le soleil a heureusement refait son apparition en fin de semaine, nous permettant de flâner vélocipédiquement sur le Mall,  LA zone culturelle et touristique de la ville, qui regroupe un ensemble de parcs, la plupart des musées, les lieux de pouvoir comme le Capitole, la Maison Blanche et des ministères, l’obélisque, la statue géante de Lincoln!


L'"attraction" la plus importante de toute est évidemment la Maison Blanche avec ses snipers sur le toit, ses opposants qui font un sit-in devant les grilles (certains depuis plusieurs années), son armée de touristes, et, si vous êtes chanceux, Donald en hélico !

Vous avez tous déjà vu des images du Mall : généralement dans les films de catastrophe américains, c’est le premier truc qui est ravagé par les extra-terrestres, les attaques terroristes, et autre fin du monde en tout genre. 







Nous n’avons en revanche pas pu visiter l’intérieur du Capitole ou de la Maison Blanche. Il faut pour cela en faire la demande auprès d’un sénateur américain ou bien auprès de l’ambassade de votre pays, avec un long délai de réponse à prévoir (le Capitole propose néanmoins des visites mais il faut réserver des mois à l’avance par internet). Néanmoins on peut les observer de l’extérieur à pied ou en vélo c’est déjà très sympa ! 
L’obélisque qui surplombe le Mall était malheureusement fermé pour travaux (dommage, c’est une des plus belles vues de Washington). 





En vélo, la ville se découvre facilement grâce au vaste réseau de pistes et voies cyclables. Le réseau est relativement bien fait, et, condition importante, les conducteurs jouent le jeu. Il y a aussi des voies vertes le long de la rivière Potomac et les chemins de halage d’anciens canaux. Pratique pour sortir facilement de la ville ou pour aller dans le quartier branché de Georgetown, où vous pouvez vous mêler à la foule de locaux et de touristes en plein shopping ou à la recherche d’un restaurant à la mode avec une jolie terrasse décorée de guirlandes lumineuses. 






Nos autres moyens de locomotion dans la ville : le métro et le bus. Ils sont parfaits pour découvrir la ville, pas excessivement chers et le réseau est moderne, propre et bien étendu. 





Pour finir, une mention spéciale à Steve, dessinateur travaillant pour l’agence spatiale américaine, la célèbre NASA, dont le siège est à Washington, et que nous avons rencontré pendant sa pause clope sur le trottoir. Ancien cycliste de son état, nous avons discuté un moment et il nous a offert un tas d’autocollants NASA, qui, une fois collé sur le vélo d’Aymeric, en ont considérablement amélioré l’aérodynamisme et la poussée des réacteurs. 



Dans les prochaines aventures de nos destriers intergalactiques à pédale : le voyage vers le centre de la galaxie, New-York !



L'album photo complet de notre visite de Washington est disponible sur la colonne de droite du blog.

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