dimanche 13 janvier 2019

Derniers coups de pédales : "if you’re going to San Francisco" - du 22 au 30 octobre

Nageant dans le brouillard, San Francisco sera la dernière étape de notre long voyage. Depuis le temps que nous préparions ce périple avec en tête la traversée finale du Golden Gate Bridge et l’escalade des pentes bordées de maisons victoriennes, difficile de ne pas avoir une pointe d’émotion en y posant enfin les roues !




Tout le monde vient à San Francisco, alors c’est cher pour y dormir et y vivre. Pour cette raison nous allons passer de AirBnB en AirBnB (hommage involontaire à cette ville qui en accueille le siège social mondial) à Berkeley, Oakland et finalement San Bruno, communes de banlieue dans la baie de San Francisco, à portée de transport en commun. 
Huit jours à sillonner "SF", ses pentes, son métro, ses parcs, ses quais, son histoire, ses laissés-pour-compte et ses hypsters. 

Ce dernier article se veut très illustré, car toi, fidèle lecteur, es probablement fatigué de nous lire (surtout que cet article est écrit presque trois mois après notre retour, la magie opère moins !).

Alors fais chauffer la roulette de ta souris (en faisant des pauses pour lire les légendes des photos), c’est parti ! 








Berkeley, Université de Californie

L’université de Berkeley, de l’autre côté de la Baie de San Francisco, est une des plus réputées du pays. Elle a accouché d’une tripotée de Prix Nobel et autres Pulitzer.





Halloween, c'est du sérieux aux U.S.A

On s’approche du 31 octobre, les décorations d’Halloween fleurissent de partout. 







Oakland, l'ombre de San Francisco

Oakland est la grosse ville qui monte à une portée de pont de San Francisco. Son centre sent le neuf, avec son petit Lac Merrit qui donne de l’air à l’ensemble.
La banlieue est beaucoup moins sympathique, c’est là où on dormira, chez notre hôte AirBnB Kent, qui nous offrira une nuit gratuite quand il apprendra qu’on voyage en vélo (il est ancien hôte Warmshowers !).







Il est très facile et relativement économique de se déplacer avec le BART, une sorte de RER qui accepte les vélos, une aubaine pour continuer de se dégourdir les pattes !




Parc du Présidio

La colline du Presidio, située au nord de la ville, héberge l’Histoire de San Francisco. C’est un promontoire qui surplombe stratégiquement l’entrée étroite de la Baie, alors les militaires s’en sont donné à cœur joie en y bâtissant une base importante. 
A l’époque de la ruée vers l’or, San Francisco était la plaque tournante du commerce de la côte ouest : une telle richesse, ça se protège !
Pendant le Guerre, San Francisco était la cible la plus facile pour les Japonais, alors le pays a mis les moyens pour protéger la côte.



 



Golden Gate Bridge

Une icône dans le paysage américain. Le « Pont de la Porte Dorée » est une prouesse technique construite en 1937, et aussi une étape émouvante pour tout cycliste parcourant la West Coast.









Embarcadero

Le cœur du port touristique de San Francisco. Un beau bâtiment qui attire les touristes et aspire leurs dollars (pour cette raison, on n’y est pas rentré…).



Les docks et le Pier 39

Attraction touristique à part entière, cette joyeuse masse de lion de mer a surgi sur ces pontons en 1989 suite à un tremblement de terre dans l’océan. Personne ne sait pourquoi ils sont venus ici, mais depuis ils honk-honkent gaiement au soleil entre deux excursions marines.




San Francisco la ville haute en couleurs

Quand on a vu des plans de ville en damiers depuis 8 mois, on n’est pas surpris de devoir se farcir des bosses énormes en ligne droite, pour redescendre aussi sèchement quelques centaines de mètres après.










Les maisons victoriennes sont en bois, et le bois ça brûle. Alors, quand l’incendie (consécutif au grand séisme) de 1906 a fait rage, le cheptel de maison en bois a bien diminué. Il en reste une belle palanquée tout de même pour les séances photos obligatoires. 




Lombard street

Et puis on ne sait pas pourquoi, ils ont décidé de mettre tous les virages de la ville sur une seule et même rue, ou plutôt une portion de rue, d’une centaine de mètres : Lombard street. Un autre nid à touristes qu’il est obligatoire d’emprunter dans le sens de la descente, pare-chocs contre pare-chocs…






Les cable cars

Les cable cars  (littéralement « voitures à câble ») sont un vestige de ce que fut le réseau de transport en commun franciscanais. Pour gravir les fortes pentes, ces tramways sont tractés par un câble souterrain actionnés par une grosse machine en bout de ligne (il n’y en a plus qu’une à San Francisco, sur les dizaines de l’époque).




C'est une maison bleue

« Alors, vous avez vu la maison bleue ? ». La réponse en image !
C’est bien ici que Maxime le Forestier a passé du bon temps dans les années 70, à fumer des trucs pas catholiques et en jouant de toute sorte d’instruments de musique…Difficilement remarquable malgré sa petite plaque commémorative et les français qui rodent autour.




Le centre-ville et les quartiers étrangers

Ville fondée par les Espagnols, devenue mexicaine, ayant étrenné les assoiffés d’or internationaux de la grande Ruée, porte d’entrée asiatique de l’Amérique, etc., forcément cette ville est un mélange ahurissant de cultures !

Passé les banals gratte-ciels, la ballade dans les différents quartiers est dépaysante. Pas besoin de savoir parler anglais, personne ne le comprend dans certains quartiers ! 




Chinatown, le quartier chinois





Little Italy, le quartier italien



Mission, le quartier hispanique
(détaillé plus bas)




 Castro, le quartier gay





Twin Peaks

La colline de Twin Peaks offre une vue imprenable sur la ville et la Baie de San Francisco. Une grande antenne y a été installée pour repérer les dirigeables bardés d’explosifs qui étaient envoyés à travers l’océan par les japonais durant la seconde guerre mondiale. 







Mission

Eglise San Dolores

Les Espagnols ont conquis le terrain par le fil de l’épée et le plomb de la Bible, en implantant des missions sur leur route, comme autant de petit fortins religieux sensés asseoir l’autorité divine de la couronne espagnole. Le temps a passé, mais les missions sont restées, comme celle de San Dolores, qui est la première église de San Francisco, construite en 1776 (à gauche sur la photo).

 Autour de cette église s’est développé un premier village, qui sera ensuite rattaché à San Francisco. Aujourd’hui la Mission est un quartier populaire bouillonnant mais en pleine mutation.








El Dìa de los muertos ("le jour des morts")

Plus d'un tiers des 39 millions de californiens est d'origine hispanique.

Entre le 31 octobre et le 2 novembre les mexicains et hispaniques célèbrent leurs morts, comme notre Toussaint à nous mais en plus festif et coloré, c'est une fête joyeuse pour eux. Les familles confectionnent un autel des morts ("altar de los muertos") et vont rendre hommage à leurs défunts au cimetière qu'ils décorent aussi. Ces autels se composent de fleurs, bougies, nourriture, encens, photo(s) du défunt, de calaveras (crâne fait en sucrerie ou en chocolat), frises en papier découpé, crucifix, offrandes particulières, etc.. Certaines écoles au Mexique font des concours entre elles pour les plus beaux autels, avec des règles très strictes. 





On a tellement été imprégnés par cette culture hispanique que Aymeric avait décidé de changer de métier pour briller dans la "Lucha Libre", le catch mexicain. Mais n'ayant pas trouvé de nom de guerrier suffisamment effrayant il a mis un terme à sa nouvelle carrière (il avait même trouvé un costume!). 


Derrière tout ce beau, beaucoup de misère


Les hauts salaires de l’informatique investissent de plus en plus l’endroit, chassant les plus démunis toujours plus loin du centre, ou dans la rue. Le quartier perd tranquillement mais sûrement son âme, même s’il semble garder son caractère rebelle comme en attestent les tags engagés qui décorent quelques-uns de ses murs.






Tout cela jette beaucoup de gens dans les rues. Le rêve américain s’effondre à chaque carrefour, à la vue de ces centaines de SDF qui survivent, dorment, vendent leur maigre collecte, cuvent leur mauvaise bière sur les trottoirs. 

Cela fait partie des raisons pour lesquelles on est content de rentrer au pays. Que notre gilet soit jaune ou vert, notre pays ne tourne pas si mal en comparaison avec cette grande puissance américaine qui voudrait nous imposer son "modèle".


Quitter le pays est une source de stress, il nous faut trouver des cartons assez grands pour nos vélos, les transporter, puis emballer les vélos, et enfin se demander comment on va emmener tout cela à l’aéroport...





Le retour en France sera-t-il aussi périlleux que l'aller ? Fin de nos aventures dans une prochaine et ultime bafouille...




1 commentaire:

  1. Et ben bravo à vous, et vite le dernier article, j'espère que ce sera aussi drôle que l'aller !!!!!

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